C’est l’histoire d’un personnage hors norme. Une chronologie de son parcours donne le tournis, son quotidien étourdit.
Parler d’un parcours atypique serait d’une telle banalité le concernant. Il est précis, il est concis et redoutablement lucide et clairvoyant. On pourrait raconter en détail sa carrière professionnelle, elle est incroyable de rencontres, de diversité, plusieurs vies en une mais des constantes, Marianne, sa femme dont il révèle être amoureux depuis l’âge de 7 ans et avec qui il a deux enfants mais aussi des personnes, les mêmes qui reviennent en boucle, il y a Serge, il y a Vincent, David, Jérôme, Yoann et puis Victor, Audrey…
Il faut commencer par le début.
Des parents loin de l’entreprenariat, mère psychologue, père éducateur spécialisé, une scolarité compliquée, à 21 ans il ouvre sa première entreprise : un vidéo club. Peu de temps après au sein même de cette franchise, il débute dans le domaine de la formation, secteur qui sera le fil conducteur de toute sa carrière. Vente, métiers de bouche, ouverture d’enseignes, il forme, développe, conseille, accompagne… Emmanuel saisit les opportunités, il a cette capacité à ne pas tourner les pages, à garder le lien avec chacun des acteurs de son parcours et à trouver du sens dans tous les métiers exercés. Il apprend, il observe.
Fin des vidéos clubs. Après cette expérience d’entreprenariat, il intègre Pôle Emploi, son leitmotiv, c’est la relation humaine, il enchaîne sur un poste de chargé de mission au MEDEF mais il est toujours en lien avec Serge Villeneuve, dirigeant d’Opus Formation. Conscient des besoins dans certains secteurs d’activité, il crée l’association l’École de l’Aura pour former dans les métiers de la boulangerie, pâtisserie. Il sait s’entourer, développe l’activité, ça fonctionne.
ALORS, que faire ? Les idées fourmillent sans cesse dans la tête d’Emmanuel. C’est le « Miracle Morning », c’est un lève tôt. Il crée une SAS L’AURA et signe un contrat avec la FNAC et fait les ouvertures de magasins, développe la formation.
Serge Villeneuve décide de partir au Canada, encore un clin d’œil dans ce puzzle, Emmanuel est né au Québec. David est directeur d’Opus. Yoann gère les ouvertures FNAC avec la SAS L’AURA, Jérôme en assure la gestion. Reprendre Opus Valence était une évidence pour eux. Assez rapidement, il est nécessaire de créer une entité qui rassemble les activités et c’est la naissance d’ALORS formation.
Dans cette aventure, Emmanuel parle de hasard mais ça serait trop simple, c’est bien plus, un parcours mûrement réfléchi et organisé. Cette aventure n’est pas que professionnelle, il dit les aimer ses trois associés parce qu’Emmanuel aime les gens. Il les décrit si bien, il aime parler d’eux et se qualifie de rond-point dans cette histoire, parce que c’est une histoire. Le rond-point, c’est celui qui est au cœur, celui qui voit tout, qui sait tout, qui aiguille. Il est partout, il maitrise tous les sujets, il a l’expérience, la vision de l’ensemble, la technicité, il est conscient des talents de chacun et son BSP (son bon sens paysan, selon ses mots) lui permet de prendre de la hauteur et d’avoir une vision économique rationnelle. Il a les pieds sur terre et dans sa tête, les idées se bousculent. ALORS, c’est ici et maintenant mais chez Emmanuel, de nouveaux projets ne demandent qu’à voir le jour.